Impression jet d’encre

A propos


Une impression jet d’encre est une image, monochrome ou couleur, réalisée à l’aide d’une imprimante jet d'encre à partir d'un fichier numérique, qu’il s’agisse d’une matrice nativement numérique ou de la numérisation d’une matrice analogique (négatif ou diapositive).

Romain, Les jardiniers de la Cité des Arts, Diptyque, impressions jet d’encre, 2014 © Mathilde Geldhof / FAC, 2014

Période historique de production et d’utilisation


Ce procédé est développé à partir des années 1950 par les sociétés IBM puis Siemens, qui mettent au point les premières imprimantes jet d'encre, initialement conçues pour l'impression de textes. Les premières photographies produites par impression jet d’encre remontent à la fin des années 1980 avec le lancement de l’imprimante IRIS®, pionnière dans l’impression sur support dit « Fine Art » – ou « Giclée ». 

Fabrication

L’image est produite par projection sur un support de microgouttelettes d'encres, qui peuvent être à base de colorants ou de pigments.  Avec l’imprimante IRIS®, l’encre est apportée en continu et est contrôlée en sortie de buse : soit déposée sur le papier, soit déviée. Dans les années 1990 est mis au point le système d’impression intermittent (non continu) dit « DOD » (drop on demand) : les gouttes d’encre sont libérées à la demande à l’aide d’un système soit thermique, soit piézo-électrique. Le système thermique repose sur l’utilisation d’un élément chauffant placé dans le conduit d’encre de chaque buse : l’encre chauffe violemment et la surpression provoque une propulsion de la goutte. Le système piézo-électrique, lui, consiste à expulser les gouttes selon une action mécanique.

L’eau est le produit le plus couramment utilisé pour véhiculer la matière colorée (pigments et/ou colorants). Si les couleurs de base sont le cyan, le magenta et le jaune, associées au noir, la gamme de couleurs est aujourd’hui très riche, les imprimantes présentant jusqu’à huit couleurs (CcMcJjKk), voire douze (BVR et diverses nuances de gris).

On dénombre une grande variété de supports d’impression, possédant chacun une couche réceptrice de l’encre : le papier pur coton et le papier baryté, utilisés pour la réalisation des impressions dites « Fine Art », les papiers multicouches - support papier ou support plastique RC (resin coated) -, les toiles synthétiques ou naturelles et les papiers synthétiques avec ou sans couche réceptrice, ainsi que les papiers couchés, utilisés en bureautique.

La variété de ces supports et de leurs couches réceptrices permet aussi bien d’obtenir des impressions dont l’esthétique se rapproche de la photographie traditionnelle (papiers barytés ou multicouches) que d’explorer de nouvelles possibilités de rendus, traditionnellement plus proches de l’esthétique des œuvres graphiques (avec l’emploi du papier pur coton). L’utilisation de papiers Japon (famille des papiers pur coton) par exemple, apporte de toutes nouvelles images à la création photographique. L’emploi de la combinaison adéquate encres - imprimante - logiciel d’impression - papier, permet d’optimiser la qualité des épreuves du point de vue esthétique et d’améliorer leur stabilité dans le temps. Le label Digigraphie® désigne par exemple une impression jet d’encre pigmentaire réalisée avec les imprimantes de la marque Epson®, les encres pigmentaires Epson® Ultrachrome et les papiers homologués.

Détail agrandi sur l’un des yeux de « Romain », © ARCP / Mairie de Paris / Jean-Philippe Boiteux, 2014
Détail agrandi x8 © ARCP / Mairie de Paris / Jean-Philippe Boiteux, 2014

Crédits


Glossaire visuel des procédés photographiques © ARCP / Mairie de Paris, 2023

Glossaire


Ambrotype

Aristotype

Autochrome

Cyanotype

Daguerréotype

Dessin Photogénique

Ferrotype

Impression Jet D’encre Pigmentaire