Arina Starykh

« Surfaces sensibles » 

École nationale supérieure de la photographie - Arles (France) Master


Photographie du projet « Surfaces sensibles » d'Arina Starykh

Biographie


Site: www.arinastarykh.com

Arina Starykh (Moscou, 1996) a commencé son parcours photographique dans le domaine de la mode. Très vite, elle ressent le besoin de dépasser les cadres esthétiques conventionnels de l’image de mode pour explorer des formes plus intimes, narratives et plastiques. En 2022, elle intègre l’ENSP à Arles, animée par le désir de s’inscrire durablement sur la scène artistique française. Pendant ses études elle élabore une démarche située à la croisée de la photographie contemporaine et des arts visuels. Aujourd’hui, Arina développe une pratique photographique ancrée dans l’intime, explorant la mémoire du corps, les relations, la matérialité des choses comme autant de récits silencieux.

Le projet


Je m’intéresse à ce qui est fragile, presque imperceptible - ces choses qu’on ne regarde pas toujours, mais qui pourtant parlent. Les plis, les textures, les matières froissées ou abîmées deviennent des fragments de récit. Des gestes simples, des présences ténues, assez fortes pour arrêter le regard.

Dans mes images, le corps est présent sans être central. Il dialogue avec le monde, s’y fond parfois. Il devient à son tour une surface sensible, un territoire d’émotions et de mémoire. J’essaie de capter ce moment précis de surgissement, de cristallisation - non pas l’événement lui-même, mais sa trace.

Mon travail prend la forme d’une archéologie intime : j’y explore les marques laissées par le temps, les contacts, l’absence. Je fais dialoguer ces matières pour voir quels récits elles peuvent m’offrir ; à chaque fois, j’y découvre de nouveaux détails, des signes de vie et de passage du temps.

L’imperfection n’est pas une faille, mais une langue. Une manière d’exister. Ma photographie se glisse dans ces imperfections, ces silences, ces fissures et ces plis.

Photographie du projet « Surfaces sensibles » d'Arina Starykh

Photographie du projet « Surfaces sensibles » d'Arina Starykh